Essais

Lancia Musa 1.4 95

   

Habitabilité

Bien que je ne l'aie pas qualifiée de monospace compact, cette auto conserve tout de même un bon espace intérieur, surtout à l'avant. Pour les places arrière, il faudra tout de même sacrifier un peu de coffre pour faire place à des personnes de grand gabarit. Heureusement, les sièges arrière sont dotés d'une modularité parfaite, et peuvent permettre un volume de coffre suffisamment grand si il n'y a aucun passager. D'ailleurs, le siège passager avant peut faire office de tablette pour y mettre par exemple un ordinateur. Bref, même si la Musa ne possède pas l'habitabilité d'une Corolla Verso ou d'une Scénic, elle peut devenir très spacieuse.

Performances et agrément moteur

Cinq motorisations sont proposées: pour la version Oro (basique) un 1.4 essence de 75 chevaux ou un 1.3 diesel de 70 chevaux. Pour les versions plus luxueuses (Platino et Di Lusso) un 1.4 essence de 95 chevaux, un 1.9 diesel de 100 chevaux ainsi qu'un 1.3 diesel de 90 chevaux. Nous avons choisi la 1.4 de 95 chevaux, car ma mère ne roule pas beaucoup, et surtout parce que le 1.9 diesel était 2000 € plus cher. Malheureusement pour nous, cette voiture n'est pas une version 100th anniversary. Donc, absence du 1.3 diesel, et surtout agrément moteur moindre. En effet, sur la 100th anniversary, la boîte de vitesse a été revue et corrigée. Notre Musa possède donc une boîte 6 vitesses ! Bien qu'une boîte 6 soit pratique pour la consommation, je la trouve inutile sur une grand citadine, d'autant plus qu'elle est mal étagée. Autre point négatif sur la boîte de vitesse: passer de la seconde à la troisième est un peu difficile au début, car on croit passer en cinquième, alors on pousse plus vers la gauche, et on se retrouve en première ! La puissance du moteur, bien qu'elle soit de 95 chevaux, est tout juste suffisante. Même si les reprises sont aisées, la Musa 1.4 manque de punch au démarrage. En effet, la Corsa 1.2 Twinport de ma soeur à plus de pêche, mais est aussi bien plus légère. Sinon, la Musa reste très agrable à conduire, et il est possible d'activer le mode "City", qui permet d'avoir une direction encore plus souple.

Consommations

Avec un réservoir de quarante litres et une consommation mixte de 6.6 litres aux 100 kilomètres, la Musa est une voiture commune. Sans être trop gloutonne, elle pourrait faire mieux. Mais elle reste une voiture non-nomade.

Confort

Je trouve le rapport prestations/prix très correct. En effet, pour 18 000 €, nous avons droit à un siège conducteur réglable en hauteur et profondeur, un ordinateur de bord, un toit vitré électrique, des sièges cuir/tissu spécifique (ce tissu ressemble à de l'Alcantara), un autoradio CD 6 HP, des vitres avant et arrière électriques, des vitres teintées, la climatisation automatique, le système Follow Me Home, etc. Nous avons pris pour 150 € des capteurs de recul. Cependant, il faut noter que la version 100th anniversary possède en plus de série les commandes au volant, un capteur de pluie et de luminosité, des capteurs de recul, etc. Bref, elle est bien plus compétitive que sa principale rivale, la Mercedes Classe A. La Fiat Idea, elle, reste beaucoup moins luxueuse et moins confortable. Notons que la voiture est extrêmement lumineuse, c'est vraiment sympathique en été ! La voiture reste silencieuse et les suspensions, malgré qu'elles soient italiennes, accrochent bien et supportent bien les dos d'âne par exemple.

Sécurité

Pour vous dire franchement, même si cette voiture possède six airbags, je n'aimerais pas avoir un accident avec ! Quand on ouvre le capot, nous sommes peu rassurés ! Je trouve le freinage juste suffisant, un peu comme celui de la Grand Cherokee essayée précédemment. J'ai l'impression que la voiture vire un peu de bord quand on freine sec. L'ESP et l'ASR ne sont pas de série, mais il y a évidemment l'ABS, EBD et le FPS (Fire Prevention System).

Fiabilité

Etant donné le bas kilométrage de l'automobile, je ne peux rien vous dire pour le moment en ce qui concerne la fiabilité. En ce qui concerne la qualité des matériaux, c'est assez bon sans être assidu. À l'extérieur, la peinture est de bonne qualité (la couleur chocolat n'est pas métallisée, mais c'est un type spécifique dont le nom m'échappe) mais attention, selon la peinture, on ne peut pas laver le véhicule dans n'importe quel "car-wash". Les joints de carroserie sont peu convaincants, de plus, je n'hésite pas à dire que le dixième jour de sa mise en circulation, nous entendions une sorte de vis se ballader lorsque l'on ouvrait le coffre ! À l'intérieur, les sièges sont de très bonne facture, et l'assemblage des matériaux est relativement bon pour une italienne... Mais bon, la Classe A n'est pas haut de gamme non plus... Pour les pièces de rechange et le SAV, je ne peux en toucher que quelques mots, car la voiture n'a que 8000 kilomètres. Pièces chères (il me semble) et SAV plutôt médiocre. D'autant plus que la vente de Lancia en France est peu élevée.

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© 2007 Passion Automobile - 12-04-2007