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Essai : SIMCA VEDETTE 2.3 V8 84

Simca Vedette

Simca Vedette Banquette avant familiale

Voiture essayée

Type Simca Vedette
Motorisation 2,3 l V8 84 ch
Niveau de finition Beaulieu
Catégorie Grande routière
Conditions de l'essai
Date Décembre 2003
Essayeur Hbourj (internaute)
Origine de la voiture

L'essayeur possède la voiture depuis juillet 2003

Première mise en circ. Avril 1958
Kilométrage 86.000 km
Conditions de l'essai 3.000 kilomètres parcourus en ville, sur route et autoroute.



Habitabilité

Grande habitabilité: deux larges banquettes pour trois personnes chacune. Néanmoins, le tunnel de transmission apparaît à l'arrière. Deux enfants peuvent dormir à l'arrière, avec des coussins: l'un par terre, l'autre sur la banquette. Pas de ceintures de sécurité. Visibilité panoramique. Banquette avant réglable d'avant en arrière. Coffre immense (dimensions de la voiture: 4,75 m x 1,75 m). Modularité inexistante. C'était une voiture statutaire, produite de 1958 à 1961, dont le style préfigurait , en plus exubérant, celui de la 404 Peugeot.
 

Performances et agrément moteur

Le moteur est un V8 de seulement 2,3 litres de cylindrée qui prétend produire 84 chevaux à 5000 tr/min. Mais de par sa conception (vilebrequin trois paliers, course très longue), il n'est pas fait pour monter souvent à ce régime. La vitesse maximale, était, sur catalogue, de 145 km/h, pas plus étant donnée l'énorme perte aérodynamique provoquée par la haute calandre. Avec une boîte trois vitesses et un moteur à mener à bas régime, la vivacité en ville et sur route de montagne laissait à désirer. Un overdrive semi-automatique était proposé sur les versions plus luxueuses (Chambord et Présidence).

La première n'est pas synchronisée, il faut temporiser pour la passer en douceur. La seconde et la troisième passent à merveille, avec le levier au volant, à l'américaine. Ce bloc moteur à soupapes latérales fut conçu à l'origine par Ford vers 1934 pour une puissance de 60 ch, et amélioré peu à peu sur les Ford Vedette (1948-1954) avec 66 ch et Ford-Simca Versailles (1954-1958) avec 80 ch.


Consommations

Sa consommation usuelle est de plus de 14 litres aux 100 km sans pouvoir descendre en dessous de 10 litres sur long trajet à vitesse raisonnable. Pour ma part, avec un moteur très usé, je ne suis pas descendu en dessous de 12,5 l/100 km à 95 km/h de vitesse de croisière. Un plein tous les 300 kilomètres environ sur long trajet; beaucoup moins en ville et sur court trajet, où une consommation de 18 l/100 est prévisible, le moteur consommant un litre en trois kilomètres avant d'être bien en température.


Confort

Le confort est vraiment bon, malgré les ressorts à lames et l'essieu rigide à l'arrière, à la vitesse où la voiture permet de rouler. La suspension est molle. En appui en virage serré, le roulis est très important, pas du tout contrecarré par la barre anti-roulis à l'avant, du fait du poids du moteur en fonte. La voiture fait au total 1250 kg, son poids et les pneus à flancs hauts, gonflés à 1,4 kg seulement, contribuent au confort à condition de ne pas forcer l'allure. À basse vitesse, le confort est très supérieur à celui des voitures modernes performantes, dont les pneus sont très durs.
 

Sécurité

La tenue de route est stable, du fait de la faible nervosité du moteur, pas de tendance à chasser. En virage serré, c'est la démultiplication et le durcissement de la direction, ajoutés au roulis, qui calment les ardeurs. En ligne droite, la direction est très légère, le grand volant se tient d'un doigt, gare à l'endormissement ! L'ensemble est très satisfaisant à l'époque des 4 CV et Coccinelles, assez comparable aux 403 Peugeot contemporaines. Le freinage n'est pas assisté; pourtant les quatre grands tambours (dans les roues de 15 pouces) ralentissent efficacement la voiture, sans gros effort, ni tendance au blocage ou au déséquilibre. Gros progrès par rapport aux modèles antérieurs.


Qualité

La carrosserie résiste correctement à la rouille. Les éléments de décoration (baguettes chromées) sont fragiles et occasionnent des risques de corrosion. La boîte de vitesse est presque increvable. Le moteur peut durer longtemps et est facile à régler, néanmoins il convient d'éviter les hauts régimes qui lui sont très nuisibles. Le radiateur est souvent très entartré, ce qui occasionne alors un risque de surchauffe mortel pour le joint de culasse. L'ensemble est bien conçu, pour un usage paisible, et peu sujet à des pannes à répétition. Les pièces sont trouvables et bon marché via le Club Vedette France.

 

Conclusion

Superbe voiture, à la décoration extérieure chargée (encore plus avec la double découpe de peinture de cette voiture restaurée, qui est inspirée des catalogues de présérie, pour le modèle supérieur, la Chambord), aux performances et au confort appréciables. Le moteur de ma Beaulieu était très usé (84000 km... compteur). Il est possible de le refaire entièrement pour au moins 3000 euros, que je n'avais pas. Je l'ai revendue. Voir mon site !

 

Les plus Les moins

 - Très belle

 - Gourmande
 - Vaste  - Peu maniable
 - Confortable  - Non climatisée



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Page créée le 25-08-2006

Dernière mise à jour le 26-08-2006