Essais

Peugeot 407 1.8 116

Habitabilité

Eu égard à son gabarit, la 407 n'a pas une habitabilité révolutionnaire. La largeur aux coudes est malgré tout plutôt généreuse. C'est plus étriqué au niveau de la place aux jambes à l'arrière. D'autant que la partie basse des sièges avant n'est pas assez évidée, on a du mal à y glisser ses pieds. Dommage, ce simple détail aurait bien amélioré les choses. Ceci dit, seul des "basketteurs" seront véritablement gênés. Il s'agit quand même d'une voiture spacieuse pour cinq personnes de corpulence normale. Le coffre lui aussi souffle le chaud et le froid. Avec 407 litres annoncé pour le volume de base, c'est un peu juste lors des départs en vacances. Cependant, la forme paralépipédique et les profonds compartiments latéraux prermettent au final d'emporter pas mal de bagages et paquets divers. Peugeot annonce en fait 468 litres de volume en intégrant les compartiments latéraux cités plus avant. Autres avantages, assise et dossier se rabattent séparémment et on bénéficie d'une trappe à ski. Enfin la boîte à gants est généreuse et les rangements ne manquent pas.

Performances et agrément moteur

C'est une voiture lourde, modestement motorisée. Bref ce n'est pas une bombe mais elle assure correctement sa tâche de familiale. La plupart des revues auto l'ont mesurée entre 190 et 195 km/h et dans les 33,4 s aux 1000 m DA (200 et 32,9 s pour Peugeot). Les reprises en 3e et 4e sont correctes, un peu moins en 5e. Au-delà de la nervosité proprement dite, ce moteur s'avère très souple et onctueux. Il ne donne jamais vraiment l'impression de peiner, même s'il fait preuve d'une certaine mollesse sous 2000 tr/min. Il est idéal à un rytme coulé, entre 2500 et 4500 tr/min où sa rondeur en fait un agréable compagnon de route. La vitesse maxi confortable permet de même de pratiquer de longs trajets autoroutiers avec sérénité. D'autre part, le châssis de la 407 concourt à lui seul à rendre l'agrément de conduite particulièrement abouti. Il distille un idéal compromis entre stabilité, précision et confort, le tout exarcerbé par des commandes douces (direction, boîte, embrayage) et une ambiance générale feutrée. Au final une voiture dont on a pas envie de lâcher le volant.

Consommations

Si l'on évite la ville et si on conduit en souplesse, c'est une berline à essence plutôt sobre avec une autonomie de plus de 800 kilomètres (réservoir de 66 litres). Pour ma part, je proscris une utilisation citadine pure. D'abord son gabarit ne s'y prête pas, et puis dans ce cas il faut tabler sur plus de 10 litres aux 100. Sur des trajets mixtes route/autoroute avec des vitesses de croisière de respectivement 90/100 et 130/135, j'oscille entre 7,4 l et 7,9 l aux 100. Je ne dépasse les 8 litres que si je prolonge les étapes autoroutières et que j'augmente la vitesse de croisière à 140 ou plus.

Confort

C'est une des qualités marquantes avec l'agrément de conduite. Les suspensions filtrent bien les irrégularités de la route et les sièges sont particulièrement confortables. L'ensemble est silencieux et les équpements d'agrément ne manquent pas. Climatisation automatique bizone (avec aérateurs pour les passagers arrière), autoradio CD et ordinateur de bord avec commandes au volant, quatre vitres électriques séquentielles, rétroviseurs électriques rabattables au verrouillage, fermeture centralisée à distance, radar de recul, rideaux pare-soleil de lunette arrière et lunette arrière,... Bref, une voiture qui invite conducteur et passagers au voyage.

Sécurité

Mon modèle dispose de neuf airbags ! Qui dit mieux ? Avec cinq étoiles au crash-test EuroNcap, elle fait partie des meilleures de la catégorie. Mais mieux vaut ne pas en arriver là... C'est sûrement pour cela que le tenue de route est excellente. ABS, ESP et AFU veillent au grain mais ne sont jamais sollicités dans les conditions de conduite habituelles. La 407 semble en effet véritablement rivée à la route. Peu sensible au sous-virage, elle enroule les courbes avec entrain, en donnant l'impression de conduire une voiture beaucoup plus légère et fluette. Le tout bien aidé par un freinage puissant et efficace. Sur des tracès sinueux, le conducteur lambda virevolte de virage en virage avec une facilité déconcertante. Il n'est pas rare de voir s'effacer dans le rétroviseur des suiveurs dépassés par la situation. Seul le manque de ressources du moteur handicape ces aptitudes de "GTI"...

Liens utiles:

- Réagir à cet essai ou poser des questions à son auteur sur le forum
- Rédiger un nouvel essai
- Retour à la liste des essais

© 2008 Passion Automobile - 23-03-2008