Voiture essayée | |
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Type | Peugeot 405 |
Motorisation | 1,6 l 92 ch |
Niveau de finition | GR |
Catégorie | familiale |
Conditions de l'essai | |
Date de l'essai | mars 2008 |
Essayeur | Forme |
Origine de la voiture | le véhicule appartient à l'essayeur depuis septembre 2007 |
Premiere mise en circ. | janvier 1988/1989 |
Kilométrage | 188000 km |
Conditions de l'essai | 4500 kilomètres parcourus en ville, sur route et autoroute |
Origine géographique | Europe |
La 405 a une vocation de familiale. A ce titre, son espace intérieur et son coffre sont plutôt généreux. Elle dispose même d'un très bon rapport encombrement/habitabilité. L'espace aux jambes à l'arrière est notamment apréciable. La largeur aux coudes est rentrée dans le rang, les voitures modernes affichant des largeurs extérieures bien supérieures. Avec 470 litres, le coffre laisse loin derrière les actuelles 407 et précédentes 406. Seul bémol, le seuil de chargement est très haut, avec une certaine étroitesse d'accés, et la modularité se limite à une maigre trappe à ski. De façon générale, quatre adultes et leurs bagages voyageront avec aisance.
Le 1,6 litre carbu double corps développe 92 chevaux. Cela peut paraître modeste pour un véhicule de cette catégorie, mais la 405 appartient encore à la génération des voitures légères. Résultat, l'ensemble fait preuve de nervosité, avec des reprises correctes, même sur les rapports supérieurs. Créditée d'un CX de 0,29 en son temps, elle se permet même d'avoir une fort honorable vitesse maximale de 180 km/h. Mais vu son grand âge, je m'efforce de ne pas dépasser les 120/130, allure qui lui convient bien en mettant ses qualités de routière en avant. Le moteur génère parfois quelques à-coups, surtout en ville, mais se montre globalement souple et disponible malgré un léger creux sous les 2500 tours/min. Il devient sonore aux abords de 4000 tours. La boîte de vitesse est dotée de verrouillages un peu fermes, parfois accrocheurs. Les vitesses passent bien cependant. La direction, non assistée sur ce modèle, est précise mais un peu dure en manoeuvre. Au final, la 405 distille un agrément de conduite plutôt plaisant et qui reste assez moderne.
En matière de consommation, les rendements des moteurs modernes font mieux aujourd'hui, mais les voitures ayant pris un tel embonpoint, le résultat final est proche. Pour une utilisation aux 3/4 citadine, je suis entre 9 et 10 litres. Sur un mélange route/autoroute, je table sur du 7/7,5. Avantage, le réservoir a une grande contenance (70 litres). Ainsi les ravitaillements sont assez espacés (mise en réserve aux abords de 600 kilomètres en ville).
En la matière, le confort est, avec l'habitabilité, une des qualités majeures de cette voiture. Les suspensions assurent un bon compromis entre souplesse et fermeté (bénéfique à la tenue de route), alors que les sièges offrent une assise agréable, mariant là aussi un dosage réussi entre moelleux et fermeté. Les longs trajets se font en toute décontraction de ce point de vue. Le conducteur dispose d'un réglage lombaire et les passagers arrière d'un accoudoir central escamotable. L'équipement constitue en revanche le point faible. Les Peugeot de cette époque étaient plutôt mal loties. Vitres manuelles, verrouillage des portes individuel, pas d'autoradio de série, etc. Les seuls petits luxes se résument à un compte-tour, des rétroviseurs réglables de l'intérieur (manuellement bien-sûr !), le balayage intermittent des essuie-glaces, un feu arrière de brouillard, le volant réglable en hauteur.
La tenue de route est saine et équilibrée, typée Peugeot, avec un amortissement rigoureux et une certaine impression de facilité. Les pneus étroits de ce modèle limitent un peu l'efficacité, avec un maintien moyen des mouvements de caisse et une motricité perfectible. Bref, elle n'a rien d'une sportive, mais s'accroche honorablement à la route en toute sécurité, avec une tendance sous-vireuse correctement maîtrisée. Le freinage fait quant à lui preuve de puissance, avec une pédale facile à doser. Mais là aussi les pneus en seulement 165/70 R14 peuvent occasionner des blocages assez rapidement en freinage violent. Son comportement et sa conduite procurent dans l'ensemble une certaine sérénité, même si elle ne bénéficie d'aucun équpement de sécurité actuel.
En matière de présentation, les plastiques et autres revêtements sont d'une autre époque. Cependant leur résistance à l'usure est bonne, la voiture ayant qui plus est été entretenue de façon méticuleuse. Tous les accessoires fonctionnent et la plupart des organes mécaniques sont d'origine. Seul souci inhérent à cette motorisation, une consommation d'huile excessive due aux joints de queues de soupapes, talon d'Achille de ces 405 1,6 litre.
La 405 1,6 l GR est une voiture homogène. La ligne classique, qui a bien vieilli, et son agrément de conduite convenable ne la rendent pas antipathique. Au contraire, c'est avec plaisir que l'on prend le volant de cette voiture des années 1990 car grâce à sa légèreté et au son rauque de son petit 1600, elle donne une bonne impression de nervosité tout en préservant un confort très abouti. Son comportement sur route rappelle que l'on a affaire à une vraie routière; c'était d'ailleurs son statut à l'époque. Bref, une voiture facile à vivre et efficace dans les tâches quotidiennes qu'on lui confie.
Les plus | Les moins |
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Confort/habitabilité | Equipement basique |
Bonne tenue de route | Consommation d'huile |
Robustesse générale | Seuil de chargement coffre |
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© 2008 Passion Automobile - 21-03-2008