PGO BugRider 250

PGO BugRider 250 Mignon ce buggy, non ? PGO BugRider 250 PGO BugRider 250 PGO BugRider 250
     
     
Voiture essayée
Type PGO BugRider 250
Motorisation 250 cm³ 15 ch
Niveau de finition
Catégorie buggy
Conditions de l'essai
Date de l'essai octobre 2007
Essayeur Hbourj
Origine de la voiture le véhicule appartient à l'essayeur depuis septembre 2007
Premiere mise en circ. mars 2006
Kilométrage 1300 km
Conditions de l'essai 700 kilomètres parcourus, en ville et sur route
Origine géographique Europe

Habitabilité

De la place pour deux adultes, sauf les très grands. Il y a deux sièges baquet en simili cuir. Le siège conducteur est réglable d'avant en arrière. Pour un homme d'1m78 comme moi, il faut déjà le reculer à fond. Un conducteur de plus d'1m83 a le tibia de la jambe gauche qui prend appui sur un tube. Sur ce buggy, on freine du pied gauche et on accélère du pied droit. Pour les bagages, on peut en mettre sous les pieds du passager (qui doit les maintenir) et dans le porte-bagages au-dessus du moteur (malheureusement divisé en deux dans le sens de la longueur par une bâche destinée à rabattre l'air vers le radiateur). Il vaut donc mieux ne rien mettre par temps chaud devant la bâche pour ne pas nuire au refroidissement.

Performances et agrément moteur

Il s'agit d'un buggy tout-terrain. La vitesse maxi, donnée pour 78 km/h, était pour le mien de 67 km/h sur le plat. C'est très suffisant en ville et en tout-terrain. L'embrayage centrifuge et le variateur permettent une conduite sans souci (comme un scooter), avec une capacité étonnante à grimper et descendre des bosses ou à passer en dévers, juste limitée par la garde au sol ou l'angle d'attaque. Les pneus mixtes, basse pression (500 grammes) permettent une adhérence excellente, y compris dans la boue ou sur l'herbe mouillée.

Consommations

6 l/100 km sur route ou en ville, 7 ou 8 en tout-terrain. C'est plus qu'un quad de même cylindrée. Comme on fait peu de kilomètres, le réservoir de 8 litres environ suffit pour une sortie. Sinon, il vaut mieux ajouter un bidon de 5 litres qui prendra le tiers de la place sur le porte-bagages.

Confort

PGO BugRider 250 Le confort est très bon... pour un engin tout-terrain. Très bien calé dans le baquet (un peu étroit), sanglé dans le harnais à quatre points de fixation, bien plus efficace qu'une ceinture trois points, et avec des pneus à basse pression et des suspensions progressives, le confort est appréciable en tout-terrain. Grâce aux arceaux et à l'homologation, il n'est pas nécessaire de porter un casque. Par contre, un masque de ski ou de motocross est plus que conseillé pour protéger les yeux du vent, et éventuellement de la poussière ou des projections. On peut recevoir des éclaboussures sur le côté et des petites boulettes de terre. Les garde-boue avant ne sont pas très protecteurs. Les sensations sont magnifiées : aucun véhicule ne vous fait vivre dans l'air ambiant sans casque, et ne permet de les partager avec un passager. Par contre, avec le bruit moteur (trop élevé au-delà de 60 km/h) et celui du vent on ne bavarde évidemment pas comme dans une voiture insonorisée...

Sécurité

Par rapport à une moto, un vélo, un quad, la sécurité est bien supérieure (harnais, arceau). Les freins sont juste suffisants sur route, mais en appuyant fort, comme dans une deuche, ça freine.

La tenue deux route a deux aspects :
1) La direction dure et l'absence de carrossage négatif des roues, associés à l'absence de différentiel, rend le véhicule peu agile et sous-vireur.
2) Si sur route sèche les virages se passent en force dans un couinement de pneus, sur route mouillée ou sur chemin poussiéreux, l'arrière peut partir à l'accélération. Mais il faut presque le faire exprès. On peut si l'endroit est propice (gravillons) faire tourner le véhicule sur lui-même, braqué à fond et pied au plancher.

La visibilité est excellente, bien sûr, vers l'avant, et très faible vers l'arrière (il faut bien les trois rétroviseurs). Le rétroviseur central est trop haut pour qu'on le regarde souvent. Ceux des côtés auraient dû être encore plus éloignés pour bien voir derrière, on voit surtout sur les côtés de l'arrière d'un véhicule. Seul un camion fait pire.

Sécurité

La marque PGO fabrique des scooters et des buggys à Taïwan. À l'origine, c'est un fabriquant de variateurs, pour Piaggio notamment. Ce n'est pas le fabriquant de répliques de Porsche des années 1960. La mécanique est dérivée du scooter Kymko Grand Dink 250. Le châssis est tubulaire, le refroidissement liquide.

Des faiblesses sont connues : quelques soudures peuvent lâcher; la fixation du pot est faiblarde. Les pièces d'usure : plaquettes, amortisseurs, filtre à air, les pneus (usure rapide due à l'absence de différentiel) sont peu durables et nécessitent un budget conséquent. Le buggy est imparfaitement conçu sur cette version de début 2006. Depuis, la position des garde-boue avant a été déplacée (ils frottaient en bout de course des suspensions), le matériau des garde-boue amélioré, les cardans renforcés, le refroidissement amélioré (déplacement à l'avant du véhicule du radiateur). L'inverseur peut poser des problèmes (réglage de la commande).

La puissance varie d'un buggy à l'autre. En usage tout-terrain, on peut faire des petits-sauts et aller assez vite sur les chemins. Mais, évidemment, personne n'est à l'abri d'une grosse pierre, d'une petite souche, ce qui met à mal les fusées avant (même renforcées sur la version la plus récente). Les pneus, même crevés, du fait de la basse pression, peuvent rouler grâce à la rigidité suffisante des flancs. On les répare pour pas cher avec des mèches. Le circuit électrique résiste assez bien à la pluie, beaucoup moins au pataugeage dans les vrais bourbiers. Un gros travail de nettoyage est nécessaire après une sortie salissante. C'est loin de la qualité (et du prix) d'un quad baroudeur destiné aux randonnées dans les pires chemins. Pourtant en matière de petit buggys tout-terrain, la marque PGO est le précurseur, a la meilleure réputation et ne cesse d'améliorer ses produits.

Conclusion

Un vrai engin plaisir, sans intérêt pratique, sauf peut-être dans une grande ferme ou pour l'été sur la côte. Prix neuf : 5400 €. Pour la ville, la plage, les ballades à la campagne sur les chemins. Mal protégé contre le vol, il attire les regards et les convoitises. Ceux qui habitent loin de leur lieu de randonnée doivent posséder une remorque ou un gros fourgon (dimensions: 1m40 sur 2m50). Il est nécessaire d'avoir quelques connaissances en mécanique avant d'en faire usage à vive allure, surtout en tout-terrain. Dans ces conditions, le budget d'utilisation n'est pas économique et pour la durabilité du véhicule, on manque de recul (il est produit depuis 2004). Une version 150 cc est plus agile, moins confortable et globalement plus fiable (refroidissement par air), mais trop peu performante sur route (55 km/h). Plus d'information sur les petits buggys tout-terrain sur le site et, surtout, le forum des passionnés : http://www.bpaf.net/.

Les plus Les moins
Les sensations, la conduite La fiabilité
Le confort en tout-terrain Pas pratique, limité sur route
L'accès à la nature Facile à voler

Liens utiles:

- Réagir à cet essai ou poser des questions à son auteur sur le forum
- Rédiger un nouvel essai
- Retour à la liste des essais


© 2008 Passion Automobile - 14-12-2007