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Peugeot 505 Turbo Injection 


La voiture appartenait à mon père. Nous l'avons achetée à Orléans en 1994 puis elle a été envoyée à Madagascar, notre pays. C'est la première sportive que nous avons eu (on possédait en même temps une R20 TS). Elégante, un peu voyante à cause des sigles TURBO et de sa couleur grise bi-ton. Peugeot a réussi à vraiment sortir ses griffes en lançant cette 505 Turbo, qui lui a permis de concurrencer les BMW 528i et les Mercedes 300E.

Peugeot 505 Turbo Injection

Voiture essayée

Type Peugeot 505
Motorisation 2,2 l turbo 150 ch
Niveau de finition Turbo Injection
Catégorie grande routière

Conditions de l'essai

Date mars 2011
Essayeur Zozo
Origine de la voiture le véhicule a appartenu à un proche de l'essayeur de 1994 à 2006
Première immatriculation novembre 1983
Kilométrage 220.000 km
Conditions de l'essai 100.000 kilomètres parcourus, sur route et en montagne


Habitabilité
Que dire de l'habitabilité ? Elle est correcte, sans plus. Il faut dire que quatre adultes voyagent aisément avec bagages (le coffre est grand, mais le chargement n'est pas aisé). Par contre, la cinquième place est peu enviable à cause du tunnel de transmission. Point faible aussi: la banquette arrière n'est pas rabattable ; alors pour le déménagement, allez voir ailleurs. En général, son habitabilité se situe dans la bonne moyenne.

Performances

Turbo oblige, la 505 TI donne le ton : accélérations plus que satisfaisantes malgré la première courte. Il faut dire que nous possédions la première version 150 chevaux sans échangeur, mais on aurait dit qu'elle en avait beaucoup plus (il paraît que la puissance réelle était de 170 chevaux). Bon nombre de GTI et autres berlines sportives étaient enfumées par elle. Une fois, une 405 Mi16 voulait jouer avec moi ; je l'ai laissée devant puis on a commencé notre jeu. En deuxième rapport, il a été toute de suite enfumé par la 505 ; le mec a essayé de nous suivre, mais à chaque accélération la 505 partait devant... Puis il a abandonné la partie.

Comme sur la plupart des moteurs des années 80, la 505 Turbo est un peu éteinte sous 2000 tours/min - quoiqu'elle accepte bien les conduites cool -, puis au-delà elle commence à parler d'elle et à partir de 3000 tours, c'est le coup de pied aux fesses jusqu'aux 5200 tours, puis le moteur s'essouffle au-delà. La boîte des premières versions est bien courte, même la cinquième, ce qui permet une bonne reprise; une 300E en gardait un mauvais souvenir. En général, les performances sont satisfaisantes, sauf pour la vitesse maxi (205 km/h réels, 210 au compteur).
 

Confort
Elle a deux visages, la 505 : à la fois ferme et confortable. Je m'explique : ses amortisseurs sont à double effet, ils sont souples en conduite coulée et fermes en conduite sportive, tout en conservant le confort des passagers. Elle n'est pas si confortable que la R20 mais on y voyage sans se fatiguer, ma mère a vraiment aimé. En dessous des 2500 tours/min, le moteur est plus ou moins silencieux mais au-delà, non seulement il se fait entendre mais en plus ce n'est pas du tout aussi agréable qu'avec les six cylindres (la V6 fait mieux sur ce chapitre). En général, en utilisation normale, le confort est satisfaisant.

Sécurité
La tenue de route est excellente pour une voiture ancienne (sur le sec bien-sûr). Elle permet une vitesse élevée dans les courbes et cette 505 est très agile sur les routes sinueuses sans toutefois égaler la Mi16. Par contre, sur le mouillé, il faut faire attention : c'est une propulsion, donc gare au tête-à-queue. Le freinage est puissant, relativement endurant, mais dépourvu d'ABS. Il faut dire que dans les années 80, l'ABS est très rare ; ce sont les phase 2 qui en possédait, mais l'efficacité en perdait à cause de l'incompatibilité de l'ABS et de l'antibloquant. Le siège conducteur est réglable en hauteur et donc permet d'avoir une bonne position ; en outre, il maintient bien.

Budget
Tant que le turbo n'est pas sollicité, la 505 TI est relativement sobre. Quoique en ville, elle fait 12 l/100 km. Nous avons parcouru 450 km sur RN en ne dépassant pas les 100 km/h ; nous avons consommé la moitié du réservoir de 70 litres. L'autonomie varie de 300 à 650 km selon la conduite. Les entretiens ne sont pas chers vu le coût assez bas du main d'œuvre malgache et la voiture est relativement fiable si on respecte le temps de chauffe. A l'arrêt, attendre que le turbo se refroidisse (une heure à l'arrêt si le moteur est sollicité). Il faut rouler avec du super et utiliser de l'huile de bonne qualité (10W40 mini).

Qualité
Comme toutes les vieilles voitures, la 505 Turbo Injection est sujette à des problèmes de corrosion. La mise au point du moteur est fréquente tant elle se dérègle facilement (bonjour la consommation) si on ne fait pas attention au carburant utilisé, à la qualité d'huile,... Ce qui est lamentable avec Peugeot, c'est qu'on ne trouve presque plus de pièces détachées pour la 505 turbo et elles coûtent cher. Au bout de sept ans, nous avons remplacé beaucoup de pièces: turbo, joint de culasse, culasse rabotée, coussinet bielle, segmentation,... Heureusement qu'à Madagascar, la main d'œuvre est excellente et pas vraiment chère.

 

Conclusion

Nous l'avons regrettée, notre 505 Turbo, tant elle nous a donné des sensations. Maintenant, mon père roule en BMW E39 523i, très agréable et performante certes, mais elle ne donne pas autant de plaisir que la 505. Moi je roule en VR6, mais quand je croise une 505, ça me fait ressortir ces temps où nous faisions la course avec les Golf 16s et autres 205 ou 309 GTI et où la 505 arrivait toujours devant. Si ma femme accepte, je m'en achèterais bien une... si j'arrive à en trouver une en excellent état.
 

Les plus Les moins

 Performances remarquables

 Consommation élevée
 Tenue de route Peugeot  Temps de réponse du turbo
 Très bon confort  Pièces rares

 

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Dernière MàJ : 21/03/2011