Essais


CITROËN GS 1.0 55 ch


 

Voiture essayée

Type Citroën GS
Motorisation 1,0l 55 ch.
Niveau de finition Club
Catégorie Familiale
Conditions de l'essai
Essayeur Frederico (internaute)
Origine de la voiture La voiture appartient à l'essayeur depuis 1999
Première mise en circ. Février 1971
Kilométrage 61.000 km
Conditions de l'essai 20.000 km parcourus, sur tous types de routes à l'exception de celles de montagne.


Habitabilité

Bien que l'on se sente un peu à l'étroit (surtout pour les jambes à l'arrière), l'auto accueille sans problème quatre adultes avec armes et bagages. L'habitacle ne recèle pas de nombreux rangements mis à part la boite à gants. Mais si il n'y a pas d'autoradio, on peut trouver à sa place un petit récipient en plastique très étroit et très profond. Le coffre est quant à lui d'une bonne capacité même si il n'est pas facile d'accès car trop bas et trop profond.


Performances et agrément moteur

Avec uniquement le conducteur à bord, les performances peuvent être considérées comme suffisantes. Si cette GS est capable d'un petit 150 km/h sur autoroute, il faut en revanche beaucoup jouer du levier de vitesses (qui est lent, dur mais très précis) pour pouvoir suivre le trafic. Une fois bien chargée, la GS avance avec force et conviction mais le manque de couple se fait cruellement sentir: une cinquième vitesse et peu un plus de punch auraient été les bienvenus. Chose qui fut corrigée avec l'arrivée du moteur 1220cc. Une fois sur sa lancée, c'est une auto agréable à conduire du fait que le vieux flat four "longue course" se montre moins pointu par exemple que le 1100 des Saxo et 106 pourtant beaucoup plus moderne.


Consommations

Un bon 11 L/100 km, c'était déjà beaucoup en 1971. En 2004, c'est carrément le gouffre. Il faut compter entre 12 et 13 L/100 km pour des trajets urbains. On doit aussi tenir compte du fait qu'il lui faut 1 à 2 litres de plus en hiver si les réglages sont bien fait. Le réservoir a une capacité de 42 litres, ce qui nous donne une autonomie de 300 kilomètres dans le meilleur des cas .Nous sommes loin de celle d'une Cadillac, mais ce n'est pas la gloire quand même...


Confort

Voici un domaine dans lequel la GS pourrait en remontrer à bien des modernes. Assis derrière le volant, on se sent bien immédiatement. Les commandes sont toutes à portée des doigts à l'exception de quelques boutons bien loin et cachés par la jante du volant. La suspension hydropneumatique est fidèle à la réputation de Citroën: un vrai bonheur pour les lombaire et nos délicates petites fesses. Les seules véritables critiques que je puisse faire concernant le confort sont le bruit moteur très présent passé 3000tr/min et le simili des sièges trop chaud l'été et trop froid l'hiver.


Sécurité

Là encore, en matière de tenue de route et de freinage, la petite Citroën est capable d'en épater plus d'un. Elle tient le pavé d'une façon étonnante pour une voiture de cet âge. Je me souviens de deux jeunes, l'un dans une Tigra, l'autre dans une Puma qui ont été étonnés eux aussi lors de l'attaque du virage de la mort près de chez moi (houuuuuu... ils ont freiné !). "Et l'hiver ?", me direz-vous... Mes voisins se souviennent encore de ce matin enneigé où ce "vieux tacot" fut le seul à arriver en haut de la rue. Pour le freinage, c'est plus délicat: il faut avoir en tête qu'il n'y a pas de course à la pédale. En clair, plus l'effort exercé dessus est grand, plus l'auto ralentit. Une fois ceci assimilé, la voiture freine fort et en ligne droite. Un petit bémol toutefois, sur les surfaces glissantes ou lorsque la voiture est équipée de pneus de 145, il pourrait y avoir du sport, mais la brave fille n'est pas vicieuse pour un sous.
 

Qualité

Les premières GS avaient une bonne qualité des tôles donc peu de problèmes avec la rouille, aussi incroyable que cela puisse paraître. Il y a bien quelques petites taches oranges ci et là mais pas de quoi fouetter un chat. La finition est un peu cheap mais le bruit du moteur cache les "cui-cui" du tableau de bord. Il est plus évident de trouver des pièces mécaniques que de carrosserie (la galère...). Sinon, en 5 ans et plus de 20.000 km, une seule panne: de l'eau dans l'essence après un plein au Luxembourg...
 

Conclusion

Dans l'ensemble, je trouve que les qualités de la GS sont toujours d'actualité et que ses défauts trahissent l'ancienneté de sa conception. C'est une voiture qui avait à sa sortie 20 ans d'avance. Aujourd'hui, elle devient peu à peu une voiture de passionnés et le nombre de sites Internet qui lui sont consacrés à travers le monde le prouve. Il faut l'avoir conduite régulièrement pour s'en faire une idée juste, et on pourrait croire que mon point de vue est celui d'un mordu de vieilles guimbardes. Pourtant, je crois avoir été dans cet essai le plus objectif possible.

On pourrait demander à la GS ce que toutes les voitures actuelles ont: plus de chevaux, de bidules électroniques et moins de bruit, mais elle aurait moins de charme, cette sacrée bagnole. C'est peut-être pour ça que je l'apprécie tant cette brave fille: comme moi, elle aime prendre son temps...

 

Les plus Les moins

 - Tenue de route sans surprises

 - Consommation importante
 - Freinage puissant (si bien dosé)  - Bruit moteur envahissant
 - Confort typé Citroën  - Voiture injustement méconnue



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2004, Frederico. – © Passion Automobile.

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Page créée le 17-03-2004

Dernière mise à jour le 21-03-2006