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BMW 525 tds 


BMW 525 tds  BMW 525 tds

Voiture essayée

Type BMW Série 5 E39
Motorisation 2,5 l turbo diesel 143 ch
Niveau de finition base
Catégorie grande routière

Conditions de l'essai

Date octobre 2010
Essayeur Fifrelin
Origine de la voiture l'essayeur possède le véhicule depuis juillet 2010
Première immatriculation novembre 1996
Kilométrage 212.000 km
Conditions de l'essai 15.000 kilomètres parcourus en ville, sur route et autoroute


Habitabilité
La BMW 525 tds est grande (4,75 m), les passagers avant sont bien lotis, avec une mention spéciale pour le conducteur, qui dispose d'un tableau de bord orienté dans sa direction et de commandes qui lui tombent sous la main. Les sièges sont réglables dans toutes les positions et peuvent même être chauffants (option présente sur ce modèle). Au niveau des occupants de l'arrière, cela se gâte. Les grands gabarits s'y sentiront à l'étroit au niveau des jambes et la place centrale n'a rien de fantastique avec le tunnel de transmission imposant. C'est une quatre portes, le coffre est assez grand, son seuil de chargement est relativement bas, la banquette est 1/3-2/3 est rabattable, avec une possibilité de faire un plancher plat en retirant l'assise de la banquette arrière, une trappe à skis est disponible, quelques rangements sont disponibles, les sièges ont tous des appuie-têtes.

Performances
La version que je possède est la version tds. Elle dispose d'un 6 cylindres en ligne de 2,5 litres de cylindrée turbo-diesel développant 143 chevaux. Celui-ci équipait déjà sa devancière la Série 5 E34. Le moins que l'on puisse dire, c'est que malgré le poids conséquent de l'auto (1500 kg), ce bloc ne manque pas de brio. Les 210 km/h sont atteints, le 0-100 km/h effectué en 10 s. Le moteur est relativement souple mais l'on ressentira quand même une certaine mollesse en dessous de 2200 tours/min. Au-delà le turbo s'enclenche, et c'est une poussée énergique mais linéaire qui nous transporte, la sonorité du diesel devient même rageuse, agréable et surprenante pour un moteur carburant au gazole. La plage d'utilisation est ainsi excellente, la voiture continue de pousser jusqu'à la zone rouge du compte-tours, on se rend compte de l'excellent travail accompli par les motoristes de BMW. Fidèle à son blason, la 525 tds privilège le plaisir de conduite, la boite cinq vitesses étant bien étagée.

Confort
On est très bien installé dans l'auto, tout au plus pourra-t-on lui reprocher de disposer de sièges un peu fermes. De série, ma 525 tds dispose du contrôle de trajectoire ASC, de l'ABS, d'airbags conducteur, passager et latéraux, de rétroviseurs électriques dégivrants, de vitres électriques à l'avant, de lecteurs de cartes, de l'anti-démarrage codé. Tradition chez BMW, de nombreux équipements à mon sens indispensables sont malheureusement en option, tels que le régulateur de vitesse et l'ordinateur de bord. Mon modèle dispose du radar de recul, d'un rideau pour la lunette arrière, d'un toit ouvrant électrique, d'un poste cassette, de la clim auto bizone et des sièges chauffants. Fait remarquable, BMW propose également l'option REST. Celle-ci permet, quand la voiture est à l'arrêt et que la température extérieure est inférieure à 15 °C, de récupérer la chaleur du moteur et de la transférer dans l'habitacle ; idéal dans les bouchons ou en cas d'arrêt prolongé. Tout ceci mis à part, la voiture est confortable, surtout avec les jantes en 15 pouces d'origine. Les suspensions filtrent bien les inégalités de la route, l'auto vire à plat. L'insonorisation a été particulièrement soignée et c'est remarquable parce qu'un diesel par tradition est bruyant.

Sécurité
La BMW Série 5 est de conception moderne : ainsi airbags, contrôle de stabilité, ESP, prétensionneurs de ceinture sont disponibles. Cela lui permet d'offrir un comportement sain et sécurisant. C'est vraiment un plaisir de "piloter" cette berline, les kilomètres s'avalent sans fatigue, le conducteur jouit d'une bonne visibilité. Le moteur diesel offre de très bonnes reprises même en cinquième pour peu que l'on soit dans la plage d'utilisation du turbo. Toutefois et comme pour toute bonne propulsion qui se respecte, il conviendra d'être vigilant par temps de pluie, les têtes à queue sont possibles en cas d'excès d'optimisme.

Budget
Avec un réservoir de 70 litres, on peut effectuer plus de 900 kilomètres sans ravitailler. La 525 tds consomme 8 litres/100 km sur route, 12 en ville, et 6 sur autoroute, ce qui n'est pas mal vu son poids élevé. Les entretiens sont au tarif BMW, donc élevé ; ainsi 500 € pour une révision approfondie, 200 € pour une vidange sont chose courante dans le réseau. Cette BMW émet 140 g de Co²/km (Norme Euro 2).

Qualité

La BMW 525 tds est très bien assemblée. La peinture est de très bonne facture, sans peau d'orange, ni coulures. Les ouvrants sont parfaitement ajustés avec des jours réguliers. A l'intérieur, c'est moins rose : malgré le fait que le tableau de bord ainsi que les garnitures sont moussés, qu'aucun bruit parasite et autres rossignols ne se font entendre, il faut quand même émettre quelques bémols, les sièges en velours ont tendance à se déchirer avec l'âge, ainsi que le cuir du volant. Le pommeau de levier de vitesses souffre du temps qui passe également, les boutons de commande de climatisation se cassent, les phares avant ont le plexiglas qui s'opacifie, le coffre a sa fermeture qui tombe en panne. Je tempérerai mon propos en disant que ceci concernera surtout certains premiers modèles produits entre 1997 et 2000 (phase 1).

LE talon d'Achille de cette version concerne la pompe à injection. Beaucoup d'entre elles se mettent à fuir, la réparation coûte entre 1.000 et 1.500 €, ce qui n'est pas négligeable. Et il n'est pas rare de voir des modèles à vendre avec ce problème. Vu la faible cote de la 525 tds, peu de personnes effectuent l'opération. Ainsi, mon véhicule a eu sa pompe tout bonnement remplacée. Ce gros défaut mis à part, il faudra juste changer la pompe à eau ainsi que la courroie accessoire de temps en temps. Le moteur dispose d'une chaîne de distribution, cela réduit la maintenance sur ce modèle, tout au plus changera-t-on les patins tendeurs de chaîne à l'approche des 300.000 kilomètres. Ainsi, moyennant un entretien régulier, la 525 tds peut effectuer de nombreux kilomètres sans problème majeur. Les seules précautions à prendre seront celles d'usage : bien laisser chauffer la mécanique et laisser refroidir le turbo quelques instants au ralenti avant de couper. Niveau SAV et PDR, aucun souci à signaler, la Série 5 ayant été produite jusqu'en 2005, elle est prise en charge par le réseau et les pièces détachées sont disponibles en quantité. Le prix est un peu élevé mais la qualité est là.


Conclusion

Cette routière premium est excellente. Valorisante, elle dispose d'une esthétique encore dans le coup. Relativement bien équipée si optionnée, elle privilégie le plaisir de conduite au confort. Son moteur turbo-diesel, de conception ancienne puisqu'à injection indirecte, reste néanmoins un modèle d'exubérance. Idéale pour un gros rouleur voulant une berline fiable et pas paresseuse à bas prix. Par contre, faire attention à l'entretien qui lui reste onéreux.
 

Les plus Les moins

 Brio du 2.5 tds

 Poussive à bas régime
 Tenue de route sécurisante  Défauts de finition
 Equipement (si bien optionnée)  Entretien à tarif BMW (donc onéreux)

 

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Dernière MàJ : 17/06/2011